Pour le dernier baril de Brent
On s’est battu comme des brutes
Pour le dernier baril de Brent
Elle n’était pas raffinée, la lutte
On va bientôt sortir de l’ordinaire
Ça nous échappe complètement
Ça ne gaze plus super comme avant
Dans cette pétole, on manque d’air, effet de serre
Au fioul, au fioul, au fioul
On roule, on roule, on roule
Et tout s’écoule
Kérosène sur les côtes de Bretagne
La demande à haut degré d’octane
Et toutes nos indécences en panne
A quoi carburer? C’est notre drame
Quoi des hoquets dans la bagnole
Ils ne cliquettent plus nos diesels
Démis les émirs, plus rois du pétrole
On ne roule plus à fond les bielles
Au fioul, au fioul, au fioul
On roule, on roule, on roule
Et tout s’écoule
Palabres autour de l’arbre à cames
C’est bientôt l’ultime distribution
Dernières gou-gouttes de sans plomb
A l’heure du plein, on sonne l’alarme
Ces quatre-quatre roues qui m’attristent
Repus, gavés, remplis d’énergie fossile
Toute cette impuissance hors pistes
Ces chevaux en tout terrain immobiles
Au fioul, au fioul, au fioul
On roule, on roule, on roule
Et tout s’écoule
Or blanc fondu, or vert carbonisé
Or donc, nous voila sans or, épuisés
Comme cet or noir, tout pompé
Or nous voilà dans l’ornière, enlisés
Dans le réservoir, quoi s’injecter?
Mers parties, Terre tarie, désolées
C’est fini, on est au bout de l’Opep
Sur la nature, on a tiré les traites
Au fioul, au fioul, au fioul
On roule, on roule, on roule
Et tout s’écoule
Pour le dernier baril de Brent
On s’est battu comme des brutes
Pour le dernier baril de Brent
Elle n’était pas raffinée, la lutte
Photo: Jazella