La chanson d'Arlette

Je suis l’hirondelle de Fribourg,
Une môme envolée des faubourgs
Pour zézayer avec les yéyés
Et picorer des miettes de succès


J’essuie les verres au fond du café
Mais au fond, je suis chanteuse de variété


Je suis un rossignol des faubourgs
Qui chante à tue-tête tout l’été
Qui chaque hiver niche à Fribourg
Pour mieux m’envoler, ailes déployées


J’essuie les verres au fond du café,
Mais au fond, je suis chanteuse de variété


Je suis l’alouette de Fribourg
Qui girouette au vent des faubourgs
On a voulu me plumer le bec et la tête
Mais je chante encore et c’est chouette


J’essuie les verres au fond du café,
Mais au fond, je suis chanteuse de variétés


Je suis une mésange des faubourgs
Une fauvette qui perche à Fribourg
Je suis une pie qui chante tout le jour
Un drôle d’oiseau qui siffle toujours


J’essuie les verres au fond du café,
Mais au fond, je suis chanteuse de variétés


Je suis l’Arlette des faubourgs
Attention, je reviens, Fribourg
Ma vie c’est comme ci, comme ça
C’est pas du roman, c’est du Zola

Philippe Villard

Jongleur de mots et débusqueur de sens, le journalisme et le goût des littératures ont dicté le chemin d’un parcours professionnel marqué du sceau des rencontres humaines et d’une curiosité insatiable pour l’autre, pour celui dont on doit apprendre.